mardi 31 août 2010

Ulaan Bataar

Après cette déchirante séparation avec les enfants, je suis conduit dans la capitale.


Je dois me trouver une autre mission de volontariat et en discutant avec le responsable de l’ONG je découvre qu'il m'est possible de bosser dans un Tour Opérateur. En quelques jours je multiplie les entretiens, les Entreprises francophones me claquent la porte au nez, je crois que c'est la barbe qui leur a fait peur. 
Néanmoins je trouve mon bonheur en travaillant tout le mois chez Newmilestone : http://www.newmilestonetour.com/main/
Tous les matins de 9h à 14h ils m'offrent le déjeuner et 100 $ symbolique à la fin du mois. Ils m'ont proposé aujourd'hui (pour mon dernier jour) de bosser pour eux comme commercial. Donc si vous vous sentez de faire un tour en Mongolie vous savez qui contacter :)

L’ONG m'a fourni un appart pour toute la durée de notre contrat je suis à 5 minutes du centre d'Ulaan Bataar avec pas mal de confort, télé connection internet, eau chaude (!) machine à laver, four, plaques etc...
Je devais aussi me trouver une occupation pour mes après-midi car errer dans les rues de la ville c'est sympa mais seul pendant un mois je pense que j'aurais craque.

Lors du Naadaam j'avais rencontré deux autres volontaires qui étaient partis 10 jours en voyage avec une jeune guide qui avait pour projet de monter son Tour opérateur. J’ai donc pris son contact et j'ai décidé de l'aider pour un mois tous les après-midis.

Travailler avec Tuya fut la partie la plus intéressante de mon séjour dans la capitale.

Je ne m'étais jamais lance dans la création d'entreprise auparavant et c'est fou le nombre de chose que nous avons pu accomplir en quelques jours. J’y ai découvert les tarifs pour les touristes et pour les locaux, Et je me suis rendu compte que les Entreprises étrangères pratiquaient des marges incroyables.
Quoi qu'il en soit, monter un projet à partir de rien fut très enrichissant sur bien des points. Et pour me remercier Tuya m'a proposé de me faire voyager a l'œil pour le mois de septembre. Je pense que j'irais dans le Gobi et rencontrer un Shaman avec elle :) 



Mis à part la vie professionnelle, j'ai également rencontre pas mal d'expatriés et de touristes avec lesquels j'ai pu faire le tour des boites mongoles et des cafés branchés.


Dorian, un photographe français, a pour projet de montrer la Mongolie citadine, au-delà des clichés de la campagne de la yourte et du no man's land dont nous sommes gavés en Europe.


Car les nomades sont modernes, il ne faut pas croire. On peut entrer dans une yourte dans laquelle on verra une télé avec le satellite les panneaux solaire et internet, ils envoient leurs enfants aux Etats Unis pour les études.

Donc certains weekend nous errons dans les quartiers de yourtes de la banlieue de la ville pour se gaver d'images citadines parfois dures (des enfants, que personne ne semble voir, qui dorment dans la rue)  parfois originales (un moine bouddhiste qui se rend au temple en 4*4 tout en envoyant des mails via son iPhone).



Ce soir je me rends à un concert de musique traditionnelle. Il parait que certains instruments appellent des esprits protecteurs...

Je vous tiendrais au courant.


lundi 23 août 2010

Marmottes et Vodka

 Gamba est le plus jeune de la famille, trois de ses sœurs sont là, avec leur enfant, leurs maris ainsi que la mère de gamba. Cette dernière est très âgée et ne peux plus vraiment se déplacer seule.

Pour notre première journée dans la steppe, nous sommes très tôt invités à chasser la marmotte en compagnie de Gamba. Dans sa petite voiture nous traversons la plaine ou se sont installées quelques familles.
Peu concentré sur la chasse j'admire depuis le sommet d'une colline l’immensité des paysages, il est à peine possible de distinguer les habitations éparses en contrebas. Nous passons toute la matinée à errer dans les environs sans jamais croiser personne. Seuls aigles et marmottes semblent nous toiser de loin.
À notre retour Gamba brandira avec orgueil ses trois marmottes et un écureuil. Les femmes s'attellerons alors à préparer le gibier pour le plat de ce soir. Munies d'un bon couteau les bêtes sont ouvertes du bas ventre jusqu'à la gorge. Les entrailles retirées, la fourrure est ôtée pour être tannée. On nous propose alors de gouter à quelque chose de particulier qui va nous rendre « plus fort ».
Parmi les entrailles la sœur de gamba sort trois petits morceau d'organes rouges sombre, après quelques échanges nous suspectons qu'il s'agisse de vésicules biliaires... Elles nous sont donc proposées crues. Je ne pense pas décliner un seul instant. Il est hors de question de décevoir nos hôtes dans un pays si attaché aux traditions. Un refus peu être vite compris comme une insulte. D'autant plus que nos seuls moyens de communication passent par nos sourires, nos grimaces et nos gestes. Alors je gobe tout rond le morceau et aussitôt on me propose un verre de vodka, puis un autre.
Les hommes me regardent avec fierté me montrant du doigt avec de larges sourires on se frappe le torse du poing. Un instant de reconnaissance qui nous fait sentir comme un membre à part dans cette société, certes très virile, mais qui manque je crois a nos société urbanisée, numérisée. Nos codes ne sont plus aussi flagrant et nos attitudes vis-à-vis d'autrui plus masquées, plus déguisées. Ici les choses sont claires on ne laisse pas de place aux interprétations douteuses.



Les rongeurs font partie des spécialités locales ils nous seront servis au diner. Il faut dire que quand on te propose de la marmotte au diner c'est un peu flippant, d'autant plus que dans nos plats on pouvait distinguer les petites pattes et surtout la tête, mais avec la petite sauce à l'ail qui nous a été concoctée, je peux vous dire que nous étions prêt à en redemander.



Pendant les quelques jours ou nous sommes reste auprès de cette famille nous aurons fait de grandes promenades dans cette nature quasi vierge. On nous aura montré les animaux élevés tous bien évidemment en plein air (chevaux, moutons et Yak) nous aurons participé à la traite de juments et monté leurs chevaux. Notre dernier soir aura été abondamment arrose de vodka, dans la plus grande tradition quand à chaque fois qu'une bouteille se termine une autre sort de nulle part. Il arrivera un instant ou ayant perdu depuis longtemps le compte, celles-ci me semblaient sortir de terre.


Ceci étant dit, la vodka est un véritable fléau en Mongolie. L'alcoolisme emporte hommes et femmes sans distinction. Peu importe l'heure de la journée il n'est pas rare de croiser des personnes totalement imbibes. En tout cas je n'aurais jamais croisé qui que ce soit de dangereux ou menaçant, mais plutôt des personnes curieuses et fières de partager leur culture



Le jour de notre départ gamba nous presse car c'est le moment de remercier sa mère pour son hospitalité. L'un après l'autre nous passerons devant elle, nous lui remettons cérémonieusement des rubans bleus que nous avions achetés au temple bouddhiste. En retour elle nous remettra de l'argent sous la forme d'un billet. Nous sommes très gênés de recevoir de l'argent après avoir été hébergés ainsi. Nous décidons donc sur la route du retour d'acheter à Gamba une roue de secours (dans la steppe les crevaisons sont fréquentes) ainsi que le plein pour son retour en ville.

samedi 21 août 2010

Sous la yourte le coeur de la Mongolie

Nous approchons du crépuscule quand nous pénétrons dans une autre vallée désertique. 
Gamba semble un peu perdu, s'approchant de certaines yourtes pour s'en éloigner aussitôt. Craignant sans doute d'arriver chez la famille après que la nuit soit tombée, il s’arrête enfin près d'une yourte solitaire. Conversation avec l'homme qui, alerté par son chien en sort. Il ne peut s’empêcher alors de jeter des coups d’œil curieux à nos visages européens. Enfin il indique d'un mouvement de tête la direction à prendre. C'est tout heureux que Gamba reprend le volant. Nous arrivons une demi-heure plus tard devant cinq Gers alignées. L'homme de la Yourte était un voisin.


Il me semble important de préciser ici quelque points dont on m'avait parlés quelques jours auparavant à propos du comportement à adopter quand on se trouve dans une yourte.
(attention il s'agit ici de propos rapportés de la part d'une Mongole bilingue. Je remercie d'avance les anthropologues qui verraient des modifications à apporter.).


Tout d'abord il est important de se rendre compte que ce lieu est censé être régit par des forces cosmiques tirés du folklore shamanique. Une yourte (ou ger) est montable et démontable en quelques heures et reste malgré la forte urbanisation du xxeme siècle, l'habitation privilégiée des tribus mongoles. Le lieu est toujours disposé de la même façon quelle que soit la taille de la yourte. La porte est tournée vers le sud, circulaire elle est centrée autour du poêle, lui-même installé entre les deux piliers de bois qui maintiennent le sommet en équilibre. Au fond se trouve l'autel. La yourte est divisée en deux partie sexuées, de ce que j'ai pu voir l'ouest pour les hommes, l'est pour les femmes. La disposition des personnes sous une yourte se fait donc autour du poêle, les hommes d'un cote les femmes de l'autre. Le chef de famille sera installé au fond, près de l'autel, face à la porte, sa femme ou sa mère à ses côtés. En effet la répartition des individus dépendra du statut social dans cette yourte. En général un invité sera placé aux côtés du chef de famille dans la partie homme et ce, que vous soyez un homme ou une femme. L’hôte a toujours une place privilégiée.

  • On entre dans la yourte du pied droit sans toucher le seuil, il ne faut pas gêner l'esprit qui s'y repose.
  • Il ne faut pas rester debout plus longtemps que le nécessaire.
  • Il ne faut pas siffler, cela a pour conséquence d'attirer les esprits et personne n'aime avoir des invites indésirables chez soi.
  • On ne doit pas passer entre les deux piliers ou y faire passer des objets pour les donner à quelqu'un, probablement pour éviter que la yourte s’écroule sur nos têtes.
  • Une bonne façon de recevoir ou de donner un objet est de placer la paume de sa main gauche sous le coude droit.
  • Quand on reçoit quelqu'un, une bouteille de vodka est ouverte, un verre rempli et la personne qui vous reçoit trempera un doigt dedans pour jeter quelques goutes à la nature ou aux esprits et d'autres aux quatre points cardinaux.
  • Refuser boire le premier verre est très mal vu.
  • Si une bouteille de vodka est ouverte elle doit être terminée.
  • Les pieds sont une partie du corps mal aimée (raisons obscures) c'est donc mieux de ne pas trop les montrer. Ce dernier point m'a donné beaucoup à réfléchir parfois quand il fallait se poser à même le sol : Attends, je m'assois comment maintenant ? oO

Nous sommes donc accueilli dans la plus grande tradition mongole avec pour diner un bouillon de chèvre. Nous installons ensuite notre tente, la nuit est déjà tombée Nos amis nous laissent nous coucher pour la journée de demain.



vendredi 20 août 2010

Tsetserleg

En fin d’après midi, nous arrivons à Tsetserleg pour nous diriger directement chez le plus proche ami de Gamba.

Cette famille nous accueille avec les plus grands honneurs de la tradition mongole. Placés tout près de l'autel, nous sommes témoins du rituel des retrouvailles entre les deux hommes. Chacun a apporté sa serviette personnelle contenant le nécessaire du parfait petit nomade : couteau, pierre à feu, baguettes, flasque et fiole de tabac à priser. Nous prisons à tour de rôle recevant et transmettant les précieuses fioles toujours les paumes tournées vers le ciel.

Ensuite de l'alcool de lait de jument fermenté nous est servi dans de petits bols. Ce sera au bout du troisième que nous commenceront à poliment refuser l'airag (Kumis). Ce goût particulier, tellement étranger à notre estomac nous fait craindre le pire pour le reste du séjour. Mais qu'à cela ne tienne ! On nous sert de la vodka en guise de remplacement.


Ici quand une bouteille est ouverte elle doit être vidée et je dois avouer avoir perdu le compte de celles que nous avons terminées. Entre deux rasades d'alcool nous pouvons nous servir à volonté de fromages séchés ou de bonbons. Rien de bien énorme pour éponger tout l'alcool englouti. Au bout de quelques heures, lancés dans des conversations improbables, nous rions tous aux éclats.
C'est à ce moment que les deux amis décident de se lever pour nous montrer comment monter la tente dans laquelle nous dormirons une fois arrivés chez la famille de Gamba.
Le montage fut laborieux mais au moins nous sommes capable de monter et démonter cette tente dans un état d’ébriété avance. Nous dinerons ensuite chez eux avant de passer une nuit à l’hôtel.

Le lendemain nous faisons une visite des lieux importants de la ville. Le grand temple de la ville édifié contre une colline aura survécut aux purges dévastatrices du parti, un gigantesque bouddha à mis hauteur porte un regard bienveillant sur la cité. Du sommet nous pouvons apercevoir toute la ville.



J'ai alors peine à croire que je me trouve bien ici. Il est des instants ou le réel nous dépasse devenant alors un frisson parcourant l’épine dorsale, le moment présent semble prendre alors du volume, ralentir pour nous permettre de prendre la mesure de quelque chose de particulier pour disparaître aussitôt. Un fugace moment de réalité.

On nous emmène boire ensuite à une source particulière, sans doute a-t-elle quelques propriétés magiques, une statue est érigée au cœur de la ville en l'honneur de la lutte (sport national) et d'une légende qui aurait façonné la terre que nous connaissons. Nous déjeunerons avec plusieurs amis de la famille au pied d'un arbre avant de partir voir une pierre que cette légende aurait jetée dans la steppe pour détruire un démon.

Rien d’étonnant à ce que ce roc soit devenu un lieu de passage mystique, Taikhar Chuluu se dresse ici au milieu de nulle part. Beaucoup de symboles et de représentations animales sont inscrites sur Taikhar Chuluu. La plupart date du Néolithique plusieurs textes sont encore lisible aujourd’hui écrit en Tibétain, Ancien mongol, Qidan, Ouïgour, Mangju Chinois et runique. Ces inscriptions portent sur des prières, des vers, souhaits et autres symboles. Bien sur d'autres inscriptions plus récentes sont également visible mais cela ne semble pas gêner le moins du monde nos amis.




Enfin, nous reprendrons la voiture pour nous avancer plus profondément dans la steppe. Nous ferons un autre arrêt prêt d’étranges pierres levées à la croisée de chemins. Indicateurs directionnels ? Peut-être...

lundi 16 août 2010

Sur la route de Tsetserleg


Alors qu'il ne me reste plus que deux semaines à travailler au camp Mongol, arrive un couple suédois d'un certain âge. Les deux sont extrêmement motivés à apporter leur aide au camp mais ne souhaitent pas enseigner. Ils me seront donc présentés par Ganaa, le principal de l’école. 
Jorgen et Katharina me permettront de m'approcher plus encore des ouvriers du camp. Chaque matin ils vont presque jusqu’à les diriger pour que le travail soit accompli. 
Nous arrivons à dresser un poteau télégraphique qui servira à voler l’électricité publique pour alimenter un bâtiment annexe, nous rendons le toit de ce bâtiment étanche et la cerise sur le gâteau fut pour moi le moment ou une Ger (Yourte) dut être montée pour recevoir des invités.

Lors de cette période nous nous lions tout particulièrement d’amitié avec Gamba un jeune ouvrier du camp qui fait chaque jours des efforts pour retenir quelques mots d'anglais et pour communiquer avec nous. Quand il est évident que personne ne se comprend, il nous donne un coup sur l’épaule et se met à hurler de rire. Un soir que nous sirotons notre vodka ensemble, Gamba fait de sérieuses explications pour nous faire comprendre quelque chose, il souhaite que Jorgen, Katharina et moi-même lui fassions l'honneur de l'accompagner voir sa mère et sa famille dans un futur proche.

Bien évidement nous acceptons.

C'est pendant la deuxième semaine du mois d'août que je reçois un appel de Jorgen. 
Ils débarquent ce soir dans mon appart' pour y passer la nuit. Au petit matin Gamba viens nous chercher avec sa voiture, direction Tsetserleg pour y rencontrer son Anda, puis au-delà pour passer deux nuits sous la tente avec sa famille.

L'aube vient de se lever et nous pressons nos petits sacs dans le coffre de sa voiture.
Gamba conduit et Jorgen est prié de s'installer à coté de lui. Du haut de son mètre 80 il fait figure de géant auprès des Mongols. Sa femme sera du voyage, installée avec Katharina et moi à l’arrière nous sommes serrés comme dans une boite à sardines, cet inconfort nous donne en fait l'impression de partir en tracks trip (les routes sont rares), nous sommes véritablement enthousiastes à l’idée de partir ainsi à l'aventure. Nos yeux brillants font bien sourire nos amis ; pour eux il ne s'agit que de quelques jours en province.


Nous quittons donc la ville et ses immeubles gris, entrons furtivement dans une banlieue faites de yourtes, de maisons de bois et de quelques bâtiment en dur. La steppe se présente alors à l'ouest de la capitale nous quittons au bout de quelques heures les voies goudronnées, autoroutes de la Mongolie. La progression ne se fera plus que sur des pistes en attendant d'arriver à proximité de la ville de Tsetserleg ou nous pourrons retrouver un peu de macadam. 
Notre vitesse de croisière est de 50 km/h, autour de nous la steppe. Des montagnes qui se profilent au loin semblent inatteignables, pendant des heures nous ne croisons que de rares véhicules des 4x4 pour la plupart, beaucoup mieux adaptéà ce type de trajet. 

Sur la route, nous nous arrêtons sur le site de Karakoroum, l'ancienne capitale de Gengis khan, fondateur du plus grand empire connu. De ce lieu il ne reste qu'un simple mur d'enceinte, à l’extérieur se trouvent des vendeurs de souvenirs et de bouffe, à l’intérieur quelques petits temples et des rouleaux de prières, il est aise de remarquer sur le sol inégal des fondations encore ensevelies. Tiraillée depuis des siècles entre deux immenses empires controversés, la Mongolie n'aura jamais eu comme priorité de mettre en valeur son patrimoine historique...

Nos amis guides tentent tant bien que mal de nous transmettre un peu de cette culture avec de grands gestes circulaires, nous comprenons le mot tom (grand), Gengis Khan, Kubilai Khan, Ogodei khan, ces trois grand empereurs à l'empire si vaste que Marco polo fut employé au XIIIeme siècle par Kubilai comme fonctionnaire d’état, homme de confiance, conseille militaire etc...

Aux temples nous achetons des foulard bouddhistes bleus, verts, ors et blancs à la demande de Gamba, pour offrir à sa mère.

Nos amis nous aurons préparé des tripes de cheval froides aux petits légumes pour le déjeuné. Il n'y a aucun autre choix et je suis agréablement surpris par la délicatesse des saveurs.
Mais il faut garder à l'esprit que je venais de passer un mois au camp à manger de la chèvre, du gras, du riz et du lait...

C'est en debut d'après midi que nous arrivons aux portes de Tsetserleg.

vendredi 6 août 2010

Perdu ?

Combien de temps vous à t il fallu
Pour maîtriser chaque recoin de votre rue ?
Pour savoir vous adapter à chaque retard de votre train ?
Train quotidien qui ne vous emmène pas si loin.

Remerciez donc l'embouteillage,
Celui là même qui vous enrage
D'ainsi pouvoir profiter du paysage.

Peut être me diriez vous en connaître déjà chaque détails,
Et si c'est également le cas pour votre travail
Alors, je ne pourrais m'empêcher
De vous faire vous demander :

Faudrait il que je m'en aille ?


 

dimanche 1 août 2010

Le Naadam, et depart du camp


Le 10 juillet, pour mon anniversaire, je décide de quitter le camp pour rejoindre la capitale afin de pouvoir assister au Naadaam, la fête nationale mongole. 
Ce jour-là c’est ce qu’on appelle le “flag Day”. 
Les magasins ont décorés leur devantures du drapeau mongol, les voitures de la ville ont également droit à cette décoration nationale et certains passants se sont même fait faire le dessin du drapeau sur le visage.
Jagaa le responsable de l’association me conduit jusqu’à une guest house (gana’s guesthouse) dans laquelle les clients sont invites à dormir dans une Yourte (Ger). Il me communique également le numéro de deux autres volontaires afin que je ne sois pas seul pour assister aux célébrations.

Du 11 au 13 juillet vont se dérouler les épreuves des 3 jeux virils Mongols :

La course à cheval, le tir à l’arc, et la lutte.

Au quatre coins du stade l’armée est présente qui se mêle à la chorégraphie il y a même des parachutistes qui atterrissent en plein milieux du stade. Les plus maladroits atterriront sur les danseurs dans l’hilarité générale.  
Soudain le silence se fait et les artistes se retirent un groupe d’une cinquantaine d’hommes à cheval vient de rentrer dans le stade alors que résonne l’hymne national mongol. Ils portent les drapeaux blanc de la paix mongole (ils seraient noirs si le pays était en guerre).



Puis vient le discours du président auquel je n’ai absolument rien compris. Les jeux peuvent commencer.

Je dois vous avouer que la lutte fut un peu lassante à mon goût quoique les vêtements portes par les lutteurs sont assez amusants. 

En effet les combats ont duré pendant les trois jours et a un certain point je n’en pouvais plus. Mais il s’agit du jeu le plus apprécié par les Mongols et j’ai pu remarquer que de toute les épreuves seuls les lutteurs ont l’honneur de serrer la main aux membres du gouvernement.

Le tir à l’arc ne se passe pas comme on pourrait s’y attendre, il n’y a pas de cible circulaire, mais une rangée de petits cubes de pailles poses a même le sol. Il faut atteindre celles en rouge situées au centre. Hommes femmes et enfants peuvent participer à cette épreuve et il est impressionnant de voir des enfants de 5 ans toucher le centre régulièrement.

Quant aux courses de chevaux je n’ai pas vu grand-chose si ce n’est qu’un départ poussiéreux et une arrive sous la pluie. Seul de très jeunes enfant montent alors les chevaux afin d’augmenter la vitesse de course, ils ont entre 5 et 8 ans...

Pendant ces quelques jours j’ai pu également prendre mes marques dans la ville, je vais y passer tout mon mois d’août dans le but d’y trouver une autre activité.

La fin du mois de juillet s’est tranquillement déroulée au camp. J’y ai enseigne un peu plus l’anglais et y ai appris toutes les choses à faire et à ne pas faire dans une yourte, et quand on rencontre des nomades. Les enfants débordaient de plus en plus d’affection à l’approche de mon départ. Celui-ci fut un moment émouvant car le dernier soir, au moment de la rituelle chanson pour nous souhaiter une bonne nuit les enfants ce sont tous jetés sur moi pour me faire un dernier câlin.