mercredi 25 avril 2012

Le Coeur battant


Bonjour a vous!
Comme vous avez pu le constater, une série d’évènements m’ont conduit à me retrouver de nouveaux seul sur les routes.  En 48h heures je quitte mes compagnons Franco-vietnamo- Australiens avec qui nous partageâmes d’Epiques moments Aventureux :
-          y a pu d’frein !
-          Yes! You work tomorrow! Broccoli! 
-          Present!
-          Combien de Cubis pour ce soir ?
-          Je sais pas, 4 de 5 litres ?
-          Ok.
-          N’empêche que quand on est en Australie, Wolf Creek c’est vraiment flippant…

De Condah je passe à Portland ou je quitte Valentina qui s’en retourne à Melbourne, viens ensuite Mount Gambier ou je dormirais dans une ancienne prison. Puis Adelaïde a la recherche intense d’un travail.

Les oranges, les citrons ? Direction Berri, Loxton, Renmark ?
On m’appel pour un travail dans les orange je commence lundi 5 jours. Ok.
Le lendemain je reçois un autre appel.
Un coin paume ou il faut aider, expérience unique dans l’Australie perdue. Salt Creek. Hébergement et bouffe offerte.
Je commence demain. Ok

Evidemment je choisi la seconde, le travail est garanti pour 3 mois.

En une semaine je passe donc du tout au tout. La claque du changement est passée je suis de nouveau dans mes bottes de nomade solitaire. Je réapprends à tuer l’ennui en m’occupant un maximum. Je parcours Adelaïde dans tous les sens, repere chaque endroit ou le wifi est gratuit. J’écris aux curieux qui me posent une foule de questions, et je réapprends à gérer le changement, apprivoiser à nouveau la solitude.

Ce mail s’interrompt ainsi car à l’ instant où j’écris ces lignes je n’ai plus que mon sac sur le dos, les vrais voyageurs disent que cela est suffisant. Que dans une période de changement on devient aveugle. La porte de secours brutale du «worst case senario : go back home» s’ouvre devant moi. 

Je viens de perdre tous mes papiers... Passeport, Carte d'identite, carte bleue...


Et quand je relis ces lignes  je vois qu’il est tout à fait pour moi possible de partir travailler a Salt Creek en attendant que ma carte bleue arrive je pourrais alors me présenter au consulat de Melbourne pour réclamer une identité. Et rentrer finir mes mois australiens dans cette opportunité professionnelle en attendant la Malaysie avec impatience, septembre…

vendredi 6 avril 2012

l’ère du changement

Au cours de mes sessions de jonglerie  dans  le cœur de Melbourne je découvre, en me faisant poliment dégager d’une pelouse, qu’il me faut un permit pour pratiquer ce genre d’activité à des fins lucratives. Je pars donc me renseigner à l’office de tourisme. On m’explique alors qu’il me faut une licence de sécurité afin de savoir ce qui peut être dangereux dans une ville, de plus je dois être détenteur de ce document depuis plus de trois mois pour postuler en tant que saltimbanque de la ville de Melbourne.
N’étant pas d’humeur à me lancer dans un méandre de paperasserie Australien, Je décide de continuer mes shows quelques heures par jour afin de m’offrir de meilleurs repas. Parfois les journées sont bonnes parfois moins. Je suis néanmoins heureux de pouvoir tester mes compétences sur un public citadin.
Cela fait bientôt un mois que je suis à Melbourne, et je commence à souffrir de l’immobilisme de ma situation. Voici plusieurs semaines que mes compagnons de route et moi-même attendons un signe de notre futur employeur quant à la date à laquelle nous sommes censés commencer les vendanges.

Enfin, nous apprenons que ce sera le lundi 2 avril. Nous nous organisons donc pour nous retrouver a Ballarat le dimanche. A peine suis-je monte dans le Van que je suis saisi par une vague d’intense joie et de liberté. Nous avons 3 heures de route pour nous enfoncer au milieu de nulle part, direction Condah. Apres 100 km je n’ai déjà plus de réseau et autour de nous s’étendent des champs à perte de vu ou paisse vaches et moutons. Sur la route nous nous racontons nous aventures  des mois de février et mars. Arrives a Condah, Aurélien me montre le seul bâtiment illumine de la ville, le pub, centre de ce microscopique village, que nous dépassons en une minute. C’est à la nuit tombée que nous frapperons à la porte des Crawford qui nous accueillerons avec dynamisme et bonne humeur. Le travail commence le lendemain à 7h.

Nous dormons dans une vieille maison en bois à 200 mètres des vignes. Plusieurs chambres sont à notre disposition, une cuisine, une douche, de l’eau chaude et de l’électricité. Nous voici alors plonge dans une nouvelle autarcie ou le premier magasin alimentaire est à plus de 50 km.
Au total nous sommes près d’une vingtaine à récolter le raisin. Je suis nommé Bucket boy dès le premier jour. Mon travail ne consistera donc non pas à couper les grappes au sécateur, mais à prendre les sceaux plein que me collègues auront remplis afin de les vider dans un plus grand container place à l’arrière d’un pick-up. Le boulot est un peu plus éprouvant mais je suis un peu mieux paye. Le point noir du travail est que nous ne faisons pas beaucoup d’heures par jour (5). Nous sommes tellement nombreux que nous atteignons nos objectifs  avant 12h.

Le weekend end de Pâques approche, et nous ne travaillerons pas pendant 4 jours.
Aurélien et Marine prendrons le 4x4 pour passer du temps dans le parc national de Grampians tandis que nous resterons ici. Le van étant à dispositions nous en profitons pour faire les courses de la semaine.
 C’est alors que s’enchainera une série d’évènement qui changera probablement de façon radicale ma seconde année australienne. C’est au moment de payer l’essence pour le van, que je reçois un appel d’Aurélien m’expliquant qu’il sont à 10km de la ville ou nous nous trouvons et que le 4x4 ne démarre plus… Un garagiste est en chemin pour les ramener en ville. Quelques minutes plus tard je les retrouve au garage ou j’apprends que le moteur de notre cher véhicule est mort, qu’il faut le changer et que le cout d’une telle opération est de 3000$...

Apres quelques jours de réflexion nous viendrons à la conclusion qu’il nous faut nous séparer après la saison des vendanges. Aurélien et Marine garderons les véhicules afin de vendre le Van à Melbourne pour couvrir les frais de réparation du 4x4 tandis que je poursuivrais mon périple seul en direction du South Australia. Dès la mi-mai la saison des agrumes commence. Une nouvelle aventure est sur le point de commencer et j’avoue être impatient de me remettre sur les routes.

A très bientôt.