lundi 19 décembre 2011

Sydney - Melbourne


Bonjour à vous camarades du bout du monde.

Il est vrai que la régularité de mes mails décline, néanmoins il faut vous préciser qu'entre les périodes de mes pérégrinations rêveuses, il y a aussi celles des emplois que je me trouve en cours de route, afin de me permettre de continuer mon périple. Il m'arrive donc de tomber dans la routine bien monotone de mes jobs et je préfère vous en épargner.

Apres l'achat de notre 4x4 (Elliott) c'est avec 500 dollars en poche que nous prenons la route côtière avec pour objectif premier de trouver n'importe quel boulot correctement rémunéré, le second étant d'atteindre Melbourne. Nous empruntons la route côtière, réputée pour ces somptueux paysages de plages et de forets bordées de parcs nationaux. Nous nous arrêtons au gré de nos envies, le lonely planet guidant nos pas.
Notre véhicule tout équipé comporte de nombreuses cartes, dont une très précieuse qui répertorie tous les espace de parking, camping, caravanes parcs et autres aires de repos.



Un soir nous dormons au bord de la mer entoures de kangourous, le matin promenade dans une forêt ou sur une plage de la mer de Tasmanie. Il nous arrive aussi de traverser des paysages entièrement déserts  loin des chemins régulièrement empruntes par les touristes ou nous finissons par passer la nuit dans une caravane parc abandonne ou pour chercher la clé des douches il faut se renseigner a l’unique bar de la ville de Delegate (500 habitants), qui nous indiquera vaguement la direction à prendre pour sonner chez le propriétaire des fameuse clés…
 Il ne fait pas un temps incroyable, mais il faut dire qu’ici, fin octobre, c’est la fin du printemps.

Nous entrons comme des clandestins dans le victoria, Nous avons utilisé une route de traverse afin d’essayer d’éviter la douane d’entre les différents Etats qui nous interdit formellement de transporter certains produits, comme ces pommes planquées dans la Glacière.
Mon budget diminue doucement et je souhaite trouver un emploi avant une semaine, au-delà je devrais penser à serrer ma ceinture d’un cran supplémentaire. C’est donc à chaque ville que je me renseigne sur les différents postes à pourvoir. Le travail ne manque pas en Australie. Je fais donc la fine bouche sur les temps partiels, ou les emplois de fast Food et de serveurs. Nous approchons de Bairnsdale.
Cette ville est répertoriée dans un autre de nos guides comme une ville agricole ou regorge une quantité de poste de ramasseurs de légumes. Pour la plus part ce genre de travail est correctement paye et il est souvent possible d’être héberger par le fermier.
Atteignant le seuil des 100 dollars je consulte notre site d’emplois pour vagabonds travailleurs (gumtree.com.au) et y découvre un emploi ou nous pouvons être loges. Nous posons notre candidature et 24h plus tard John nous répond par l’affirmative en nous demandant de commencer dans 2 jours avec les paies correspondant aux différents produits que nous serons amenés à récolter. Nous acceptons.

C’est au 51 Howitt street que nous devons nous rendre afin d’y rencontrer Paula qui nous installera.
Paula est vietnamienne. C’est dans son jardin que nous installerons Elliott. Derrière sa maison, colle à la clôture de ses voisins de gauche se trouve un couloir couvert de tôles. De nombreuses valises, boites, tas de linges jonche le sol contre la maison de Paula. Un frigo rouille, débordant de bouffe (périmée ?) planquée dans des sacs plastique du supermarché d’à cote, semble être sur le point de rendre l’amé. Derrière lui, 3 plaques, noires de crasse et de graisse, reliées a une gigantesque bonbonne de gaz. Et enfin au fond de ce couloir glauque, le garage. C’est ici que s’entassent les autres travailleurs. A notre arrives ils sont 4, à notre départ ils seront 8.




A notre arrivée, nous faisons connaissance avec les travailleurs. Sam, le plus anciens y est depuis 3 mois il vient de Jordanie, max un thaïlandais, deux estoniens et un maltais. Ces 3 derniers partent dans deux jours. C’est autour de quelques bières et d’une chicha qu’ils nous parlent du boulot. Il y a des brocolis, des choux et des laitues à ramasser. Le travail ce fait au rendement, a la corbeille. En fonction des produits les prix diffèrent. Ce même soir deux amis français (Frank et Aurélien) fraichement arrives en Australie nous rejoignent.

Commence donc une période de travail intense qui durera un peu plus d’un mois.
Je suis affecté à l’équipe des choux. Départ le matin à 5h30 pour le champ ou nous apprenons le nombre de corbeille à remplir. Au début de matinée nous récoltons généralement les laitues, puis nous passons aux choux. Nous bossons un peu plus de 8h par jour en moyenne, le travail est pénible, toujours courbes et éreintés à la fin de la journée. Il me faudra plusieurs semaines pour prendre le pli et me faire entendre que je suis un bon ouvrier. Nous touchons environs 100 dollars par jour et nous payons 25 dollars par semaine l’hébergement.
Le travail fini nous nous retrouvons autour d’un bon diner et de plusieurs verres de vin local. Avec Frank et Aurélien avec qui le courant passe très bien nous décidons de continuer à voyager ensemble, vers la Tasmanie aussitôt que nous nous serons suffisamment renfloues financièrement.

Mon objectif est de quitter l’endroit quand mon compte aura atteint les 3000$.  Celui-ci sera atteint début décembre, comprenant mon billet aller-retour par le ferry qui nous mènera à la Tasmanie ainsi que le renouvellement de mon Visa d’un an en Australie.
Je suis soulage que celui-ci ait été valide. Je suis autorisé à rester sur le territoire australien jusqu’en février 2013. Je peux à nouveau imaginer mes plans de routards pour le temps qui me reste en Australie.

Le 6 décembre nous quittons Paula pour Frankston ou nous profiterons de la plage en dormant 2 nuits sur un parking. Nous partons dans l’optique d’une dépense minimum afin de profiter de l’ile jusqu’aux fêtes de fin d’année.
 Nous ne profiterons pas de Melbourne, pourtant réputée comme étant l’une des villes les plus agréables au monde, trop presses pour partir vers de nouvelles aventures. Il faut dire que l’immobilisme de l’emploi commençait déjà à me peser.
 C’est donc à bord du «Spirit of Tasmania» que nous célèbrerons d’une bouteille de vin local notre départ.

Bonne fêtes à tous