mardi 8 février 2011

De Chiang Mai a Bangkok en passant par l'Issan


Bonjour, bonjour.

Comme je vous en avait parlé dans mon mail précédent, j'ai délaissé le Sud de la Thailande, ses plages et Îles fantastiques pour m'enfoncer dans les terres de l`Issan au Nord Est du pays.

C`est donc le 3 janvier 2554 (haaa oui j'avais oublié de vous prévenir, j`ai fait un bond de 543 ans dans le futur en arrivant en Thailande), que nous quittons Chiang Mai. 
Direction Loey pour nous rendre dans le parc naturel de Phu Kradong. C'est au petit matin que nous arrivons a l'entrée du Parc. Nous y laisserons nos affaires superflues et partirons a l'ascension de ce plateau. Un trek de 5 km accompagné d'un dénivelé de 1500 mètres. Nous ne sommes pas seuls a grimper, apparemment le site est très prisé des étudiants Thais qui se rendent par classes entières pour y camper (comme nous) quelques jours.

C'est dans ce parc que je verrais mon premier éléphant sauvage. 
Sur les chemins de randonnées des panneaux nous indiquent qu`il ne faut pas sortir du chemin et qu'il n'est pas conseille d'en emprunter certains après 15h... Gare aux éléphants sauvages! 
Pour l'apercevoir donc, nous avons escaladé  un rocher qui était pose en plein milieu du sentier. Ce fut de son petit sommet que je l'aperçu, surtout grâce au zoom puissant de mon appareil. 
C'est également dans ce parc que je vis un levé de soleil impressionnant.

Depuis le bord du plateau, nous distinguons a l'orée du jour la plaine, qui s`étend a nos pieds. Découpée ça et la a l`horizon, par des pitons rocheux elle est encore recouverte de l'épaisse brume de la nuit qui nous semble être un immense manteau neigeux. Il se réduit comme une peau de chagrin a mesure que la lumière du matin se fait plus forte. L'astre rose-feu se distingue enfin d'entre les nuages lumineux. Progressivement, il sort des monts lointains et nous percevons en contre bas le chant des oiseaux. Le bonheur de sentir sa chaleur les fait s'exprimer tous ensemble. Alors, les rayons atteignent doucement les cimes des premiers arbres, séchant la rosée déposée a la faveur de la nuit. Des flopées de vapeurs s'élèvent ici et la de la foret. Jouant avec l`astre luisant a présent au dessus des cieux, elles sont tantôt jaunes, blanches, ou roses. Plus tard se seront tous les arbres qui se joignerons a l`évènement, et ce seront de véritables nuages d`or qui s'élèveront dans la douceur matinale, a un point tel, qu'il finiront presque par cacher leur soleil. Notre visibilité est soudainement réduite a une centaine de metres a peine. C'est dans une foret fantomatique que nous nous redirigeront vers le lieu de notre campement pour le petit dej'.

Un autre point fort de ce voyage fut notre séjour a Ban Kam Pia, loges chez l`habitant (Monsieur Bunloed) qui sera également notre guide pour aller voir les éléphants sauvages.
Nous nous sommes rendu en scooter dans le parc national et avant la tombée de la nuit, nous avons grimpé dans un arbre dans lequel était installe une cabane ou nous avons dormi.
Enfin pas tant que ça, parce que ces bebettes la sont plutôt bruillantes.
Tous les jours les moines du temple d'a cote déposent du sel et de la canne a sucre pour les éléphants et notre arbre était au beau milieux de leur garde manger.
Quelques heures après le couche du soleil, nous les avons entendu se déplacer dans la foret pour se diriger vers nous.
Ils étaient une dizaine au début.
Puis quelques heures plus tard sont arrivés les chef, les anciens, deux fois plus gros que ceux que nous avions vu au départ, et enfin des tout petits qui etaient encore maladroit sur leurs pattes.
Nous les avons donc regardé manger.
Nous nous sommes endormis, puis réveillés car un autre groupe arrivait pour se nourrir.
Plus tard dans la soirée ils se sont plus ou moins rassemblés pour se mesurer les uns aux autres. c'était véritablement impressionnant car ils n étaient qu'a quelque mètres en dessous de notre arbre. Le lendemain matin Bunloed est descendu sur le lieu ou s'était battus certains éléphants et ils nous a rapporte des poils.
Car un poil d'éléphant sauvage ça porte chance...

- C'est vrai ?

- Oui, me répond-il.
Une fois que j`étais dans la cabane j`ai vu un vieil éléphant se battre avec un plus jeune.
Ce dernier l`a tue... et le lendemain a l'endroit ou le vieux mâle etait tombe, j`ai récupéré un poil de cet éléphant et depuis je suis tous les jours plus chanceux et tout mes problèmes se sont résolus...

Enfin, les derniers points forts furent les nuits dans le parc national de Khao Yai. 
A 2 heures de Bangkok, le parc est immense (2168 km2) et c`est en bus que que nous nous faisons déposer a l'entrée. Le soucis, c'est que le site de Camping est en plein coeur de l`espace protégé. Alors nous faisons du stop et après quelques minutes un Pick up s'arrête et nous conduira a bon port en compagnie de 3 rangers. Le seul qui parle un peu francais nous parlera de la jungle qui nous entoure et aussi de son passe militaire en Irak sous les ordres de Sadam Hussein... 
Doit on croire tout ce qu'on nous raconte ?

Sur le chemin nous voyons des panneaux le long de la route :
Danger! Traversées d`éléphants.
Danger! Traversées d`animaux sauvages
Danger! Traversées de cobras

Tout d'un coup nous sommes moins rassure a l'idée daller camper... mais bon s'il y a un site c'est qu`on doit être a l'abri non ?

Et bien non !

Le premier jour ma tente s'est fait pillées et partiellement déchirées par de maudits singes qui ont eu le goût d'éparpiller tout son contenu tout autour. Mais bon je n'ai rien perdu et mon jeu de carte est au complet.
Je reste positif car il me sera sans doute possible de la réparer et les treks que nous ferons dans la jungle seront une véritable aventure.

La seconde nuit nous nous ferons réveiller a minuit par un ranger, vite vite il faut partir il y a un très gros éléphant a coté  !
Heu... quoi ?
Oui oui un gros gros éléphant il faut bouger la tente et allumer un feu !
...

Enfin le dernier jour alors que nous venions d'achever un trek de plusieurs heures dans la jungle, nous longeons la route en attendant une voiture pour nous ramener au camping. Une voiture arrive en face et a 10 mètres devant se dresse un Cobra menaçant la voiture qui nous passe a cote. Le cobra n'aura rien et la voiture non plus.

Par contre nous on se sera immobilise une bonne dizaine de seconde avant de décider de rebrousser chemin et d'espérer que la future voiture qui nous conduira au camping arrivera assez vite.

Nous sommes a présent a kanchanaburi non loin du tristement célèbre pont de la rivière Khwae érigé par les  prisonniers de guerre alors esclaves des Japonais pendant la seconde guerre mondiale.



Bonne journée a vous.