mardi 20 août 2019

L’installation avant la reprise scolaire

Merci pour vos messages qui nous font toujours très plaisir. Je m’excuse de ne pas pouvoir répondre à chacun d’entre vous, et j’espère que ce passage vous plaira.

Après l’inscription de Léon à l’école, nous avons encore une foule de formalités administratives à remplir. Et c’est très généreusement qu’Atsushi Sensei (le responsable d’Alessia) nous propose de nous accompagner à la mairie pour faire office de traducteur. Dans sa voiture se trouve également  un collègue chinois en post doc qui vient d’arriver. Lui aussi doit remplir son lot de formalités. 
Je vous épargnerai toutes les étapes, mais en bref nous devons officialiser Léon et moi, notre arrivée afin d’obtenir le statut de résident. 
Nous devons prouver que nous sommes bien mariés et que Léon est notre fils. 
Nous devons nous assurer auprès de la sécu japonaise, et comme je ne travaille pas nous avons droits à des aides de l’Etat. 
Nous devons ensuite inscrire officiellement Léon au système éducatif afin que le coût de l’école soit calculé par les services de la mairie.
La plupart de ses étapes nous les ferons en une seule fois avec Atsushi, témoins d’improbables dialogues où l’employé de mairie s’adresse à nous en japonais pendant plusieurs minutes, et notre traducteur de répondre pendant plusieurs minutes également sans que nous n’ayons dit une seule phrase et de se tourner vers nous : 
« It’s complicated »
Et les deux de repartir dans leur conversation qui nous semble interminable, de nous faire remplir nos noms prénoms, adresses, numéro de téléphone et signature sur les documents qui nous sont présentés.
Ce jour là des papiers nous manquent et nous décidons d’y retourner seuls la semaine suivante cette fois armés de Google translate pour comprendre ce que nous faisons. À l’heure à laquelle je vous écris Léon et moi sommes officiellement résidents de la ville de Kanazawa, j’ai obtenu mon numéro de téléphone assez rapidement et il semblerait que nous soyons affiliés à la sécu japonaise. D’autres documents nous sont parvenus que nous devons encore traduire pour comprendre de quoi il s’agit et déjà nous devons nous rendre à la mairie pour une raison obscure.


Chaque fois que nous devons nous rendre au centre-ville nous en profitons pour faire une courte promenade pour découvrir notre nouvelle ville.
Proche de la mairie nous nous sommes rendu brièvement au Kenroku-en, auquel en tant que résident nous avons accès gratuitement les week-ends et jours fériés. Il fait parti des trois jardins les plus beaux du Japon. Réalisé au cours de l’ère Edo (1603-1868) ce jardin immense est fait pour s’adapter au cours des saisons, les arbres sont soutenus quand le poids de branches est trop lourd, des cordes sont installées avant les premières neiges pour éviter qu’elles ne se cassent. Nous avons hâte de découvrir les changements de saisons ici.


Rapidement nous sommes aussi passés dans le parc du plus ancien sanctuaire de Miwa de tradition bouddhiste où il est possible d’y laisser ses vœux. À l’entrée devant le temple un bloc de pierre est taillé pour contenir de l’eau et de longues louches sont laissées à disposition des pratiquants qui se lavent les mains, et se rincent la bouche, on s’incline devant le temple avant de s’avancer, on s’incline avant de quitter les lieux. Les voyant faire, Léon veut tout faire lui aussi.
Pour l’instant nous ne visitons pas beaucoup, nous ne faisons que des promenades. Nous avons le temps, nous devons nous habituer à notre nouvelle maisons, à notre quartier, et à la nourriture qui nous désarçonne parfois (glace aux haricots noirs ??), retrouver des habitudes de vie.


En rentrant dîner chez nous un vendredi soir après une séance administrative, nous entendons de la musique venir d’un parc.


Nous nous y engageons et découvrons une fête de quartier sur le point de commencer. Des stands de jeux, de brochettes et de bières sont en pleine installation ! 
Un homme nous fait signe de nous approcher et en nippon-glish, nous comprenons que nous sommes les bienvenus, qu’il y aura des jeux pour petits et grands et que tout s’achète par l’intermédiaire de bons.
Nous rentrons donc chez nous pour nous rafraîchir et nous changer.
Léon n’en peut plus d’attendre, le mot « fête » à été prononcé et il ne tient plus en place.
Nous y passerons bien 2h à regarder Léon courir dans tous les sens pour nous demander d’autre bons pour la pêche aux bonbons. 
Nous révisons nos nombres japonais en jouant au bingo avec nos compagnons de table. 
Des enfants font du karaoké sur la bande originale de Totoro.


Une autre fête un peu plus mystique cette fois aura lieu le soir du 15 août dans un autre parc près de chez nous. De la musique traditionnelle sort des écouteurs placés aux 4 coins du parc. 
Majoritairement des femmes en kimono, quelques hommes et peu d’enfants dansent en cercle autour d’une petite tour au sommet de laquelle une personne semble donner l’exemple.

Nous nous asseyons pour observer.

En retrait des tables on été installées et des hommes en kimono font de la calligraphie sur de grandes feuilles de papier. Tout le monde est très concentré mis à part les enfants qui courent avec Léon.

Un homme nous remarque et nous offre une bouteille de jus d’orange qu’il sort d’un immense bac à glaçons. Nous demandons alors de quoi il s’agit.
L’homme ne connaissant pas l’anglais nous répond simplement « Obon » et nous fait signe d’attendre.
Arrive un jeune homme qui essaie mal à l’aise de nous parler en anglais.
Nous comprenons alors qu’il s’agit de la fête des âmes. C’est à cette période que les morts sont honorés, et les danses sont là pour les divertir. 
Cette nuit là le typhon s’approche des côtes Est du Japon et le vent nous empêche de dormir. Il n’y aura aucun dégât le typhon était loin.
Au matin nous pouvons voir de nombreux japonais se rendre au cimetière qui achèvent là leur devoir envers leurs défunts.


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