vendredi 28 novembre 2008

8h30


Inexpressif, silencieux, guettant l'horizon, s'occupant l'esprit à espérer le moindre effort, avant de s'avancer, avant de s'engouffrer à travers ces portes dont le gémissement pressant inquiète parfois. Vite ! Avant la fermeture il faut se trouver un espace, un nid où le soupir d'une habitude lassante s'exprime malgré nous. Car debout, adossés ou même pressés les uns contre les autres, c'est de la solitude dont nous avons besoin. seul confort que nous puissions trouver dans ce lieu où les sons lassés soufflent eux aussi la mélancolie de ce perpétuel déplacement de masse. Où les essences se mêlent, assommant nos sens, forces et courages nous laissant ainsi seuls face aux inconnus. Eux aussi aspirent à ne posséder qu'un brin de bien-être. Résignés ils se pressent, comme cherchant à fuir la folie qui s'immiscerait en eux. Puissante libératrice, dénonciatrice de cet état de renoncement. Trop tard, il est temps de descendre. C'est notre arrêt. 

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