lundi 16 août 2010

Sur la route de Tsetserleg


Alors qu'il ne me reste plus que deux semaines à travailler au camp Mongol, arrive un couple suédois d'un certain âge. Les deux sont extrêmement motivés à apporter leur aide au camp mais ne souhaitent pas enseigner. Ils me seront donc présentés par Ganaa, le principal de l’école. 
Jorgen et Katharina me permettront de m'approcher plus encore des ouvriers du camp. Chaque matin ils vont presque jusqu’à les diriger pour que le travail soit accompli. 
Nous arrivons à dresser un poteau télégraphique qui servira à voler l’électricité publique pour alimenter un bâtiment annexe, nous rendons le toit de ce bâtiment étanche et la cerise sur le gâteau fut pour moi le moment ou une Ger (Yourte) dut être montée pour recevoir des invités.

Lors de cette période nous nous lions tout particulièrement d’amitié avec Gamba un jeune ouvrier du camp qui fait chaque jours des efforts pour retenir quelques mots d'anglais et pour communiquer avec nous. Quand il est évident que personne ne se comprend, il nous donne un coup sur l’épaule et se met à hurler de rire. Un soir que nous sirotons notre vodka ensemble, Gamba fait de sérieuses explications pour nous faire comprendre quelque chose, il souhaite que Jorgen, Katharina et moi-même lui fassions l'honneur de l'accompagner voir sa mère et sa famille dans un futur proche.

Bien évidement nous acceptons.

C'est pendant la deuxième semaine du mois d'août que je reçois un appel de Jorgen. 
Ils débarquent ce soir dans mon appart' pour y passer la nuit. Au petit matin Gamba viens nous chercher avec sa voiture, direction Tsetserleg pour y rencontrer son Anda, puis au-delà pour passer deux nuits sous la tente avec sa famille.

L'aube vient de se lever et nous pressons nos petits sacs dans le coffre de sa voiture.
Gamba conduit et Jorgen est prié de s'installer à coté de lui. Du haut de son mètre 80 il fait figure de géant auprès des Mongols. Sa femme sera du voyage, installée avec Katharina et moi à l’arrière nous sommes serrés comme dans une boite à sardines, cet inconfort nous donne en fait l'impression de partir en tracks trip (les routes sont rares), nous sommes véritablement enthousiastes à l’idée de partir ainsi à l'aventure. Nos yeux brillants font bien sourire nos amis ; pour eux il ne s'agit que de quelques jours en province.


Nous quittons donc la ville et ses immeubles gris, entrons furtivement dans une banlieue faites de yourtes, de maisons de bois et de quelques bâtiment en dur. La steppe se présente alors à l'ouest de la capitale nous quittons au bout de quelques heures les voies goudronnées, autoroutes de la Mongolie. La progression ne se fera plus que sur des pistes en attendant d'arriver à proximité de la ville de Tsetserleg ou nous pourrons retrouver un peu de macadam. 
Notre vitesse de croisière est de 50 km/h, autour de nous la steppe. Des montagnes qui se profilent au loin semblent inatteignables, pendant des heures nous ne croisons que de rares véhicules des 4x4 pour la plupart, beaucoup mieux adaptéà ce type de trajet. 

Sur la route, nous nous arrêtons sur le site de Karakoroum, l'ancienne capitale de Gengis khan, fondateur du plus grand empire connu. De ce lieu il ne reste qu'un simple mur d'enceinte, à l’extérieur se trouvent des vendeurs de souvenirs et de bouffe, à l’intérieur quelques petits temples et des rouleaux de prières, il est aise de remarquer sur le sol inégal des fondations encore ensevelies. Tiraillée depuis des siècles entre deux immenses empires controversés, la Mongolie n'aura jamais eu comme priorité de mettre en valeur son patrimoine historique...

Nos amis guides tentent tant bien que mal de nous transmettre un peu de cette culture avec de grands gestes circulaires, nous comprenons le mot tom (grand), Gengis Khan, Kubilai Khan, Ogodei khan, ces trois grand empereurs à l'empire si vaste que Marco polo fut employé au XIIIeme siècle par Kubilai comme fonctionnaire d’état, homme de confiance, conseille militaire etc...

Aux temples nous achetons des foulard bouddhistes bleus, verts, ors et blancs à la demande de Gamba, pour offrir à sa mère.

Nos amis nous aurons préparé des tripes de cheval froides aux petits légumes pour le déjeuné. Il n'y a aucun autre choix et je suis agréablement surpris par la délicatesse des saveurs.
Mais il faut garder à l'esprit que je venais de passer un mois au camp à manger de la chèvre, du gras, du riz et du lait...

C'est en debut d'après midi que nous arrivons aux portes de Tsetserleg.

vendredi 6 août 2010

Perdu ?

Combien de temps vous à t il fallu
Pour maîtriser chaque recoin de votre rue ?
Pour savoir vous adapter à chaque retard de votre train ?
Train quotidien qui ne vous emmène pas si loin.

Remerciez donc l'embouteillage,
Celui là même qui vous enrage
D'ainsi pouvoir profiter du paysage.

Peut être me diriez vous en connaître déjà chaque détails,
Et si c'est également le cas pour votre travail
Alors, je ne pourrais m'empêcher
De vous faire vous demander :

Faudrait il que je m'en aille ?