dimanche 1 août 2010

Le Naadam, et depart du camp


Le 10 juillet, pour mon anniversaire, je décide de quitter le camp pour rejoindre la capitale afin de pouvoir assister au Naadaam, la fête nationale mongole. 
Ce jour-là c’est ce qu’on appelle le “flag Day”. 
Les magasins ont décorés leur devantures du drapeau mongol, les voitures de la ville ont également droit à cette décoration nationale et certains passants se sont même fait faire le dessin du drapeau sur le visage.
Jagaa le responsable de l’association me conduit jusqu’à une guest house (gana’s guesthouse) dans laquelle les clients sont invites à dormir dans une Yourte (Ger). Il me communique également le numéro de deux autres volontaires afin que je ne sois pas seul pour assister aux célébrations.

Du 11 au 13 juillet vont se dérouler les épreuves des 3 jeux virils Mongols :

La course à cheval, le tir à l’arc, et la lutte.

Au quatre coins du stade l’armée est présente qui se mêle à la chorégraphie il y a même des parachutistes qui atterrissent en plein milieux du stade. Les plus maladroits atterriront sur les danseurs dans l’hilarité générale.  
Soudain le silence se fait et les artistes se retirent un groupe d’une cinquantaine d’hommes à cheval vient de rentrer dans le stade alors que résonne l’hymne national mongol. Ils portent les drapeaux blanc de la paix mongole (ils seraient noirs si le pays était en guerre).



Puis vient le discours du président auquel je n’ai absolument rien compris. Les jeux peuvent commencer.

Je dois vous avouer que la lutte fut un peu lassante à mon goût quoique les vêtements portes par les lutteurs sont assez amusants. 

En effet les combats ont duré pendant les trois jours et a un certain point je n’en pouvais plus. Mais il s’agit du jeu le plus apprécié par les Mongols et j’ai pu remarquer que de toute les épreuves seuls les lutteurs ont l’honneur de serrer la main aux membres du gouvernement.

Le tir à l’arc ne se passe pas comme on pourrait s’y attendre, il n’y a pas de cible circulaire, mais une rangée de petits cubes de pailles poses a même le sol. Il faut atteindre celles en rouge situées au centre. Hommes femmes et enfants peuvent participer à cette épreuve et il est impressionnant de voir des enfants de 5 ans toucher le centre régulièrement.

Quant aux courses de chevaux je n’ai pas vu grand-chose si ce n’est qu’un départ poussiéreux et une arrive sous la pluie. Seul de très jeunes enfant montent alors les chevaux afin d’augmenter la vitesse de course, ils ont entre 5 et 8 ans...

Pendant ces quelques jours j’ai pu également prendre mes marques dans la ville, je vais y passer tout mon mois d’août dans le but d’y trouver une autre activité.

La fin du mois de juillet s’est tranquillement déroulée au camp. J’y ai enseigne un peu plus l’anglais et y ai appris toutes les choses à faire et à ne pas faire dans une yourte, et quand on rencontre des nomades. Les enfants débordaient de plus en plus d’affection à l’approche de mon départ. Celui-ci fut un moment émouvant car le dernier soir, au moment de la rituelle chanson pour nous souhaiter une bonne nuit les enfants ce sont tous jetés sur moi pour me faire un dernier câlin.



samedi 10 juillet 2010

Juillet le camp de l'hirondelle



Bonjour Tout le monde. 

Voici donc la suite de mes aventures Mongoles :

A la sortie du Train je suis accueilli par Sete de l'organisation Mongole "NewChoice", grâce à laquelle je suis parti.
Son anglais est excellent. 
Il m'explique donc que je vais être envoyé dans le camp d'orphelins situe au nord-est de la capitale. Nous arrivons très vite dans les locaux de New Choice ou on me propose de prendre une douche avant de rencontrer le manager, Jagaa.
Je me rends compte que je n'ai pas eu le temps de pouvoir observer la capitale, trop occupe à discuter avec Sete de certaines modalités. 
Ils s’occuperont de toute la paperasse pour moi.

Je suis donc catapulte le jour même vers le camp, aussitôt sorti de la ville les routes deviennent vite des pistes et en 1h30 je suis devant le camp de l'hirondelle.

Celui-ci est situé à flanc de colline, nous montons donc rencontrer le directeur du camp : Ganaa.
Discutions en Mongol à propos de moi, qui dure, puis Sete me salut m'expliquant que je n'enseignerais pas tout de suite et que si je n'y vois pas d'inconvénients je pourrais aider les ouvriers du camp à réparer des trucs... mais alors quoi, mystère.
Je lui réponds donc qu'il n'y a aucun problème et qu'après tout je suis venu en tant que volontaire et que tant que je peux être utile je serais satisfais.
Il me laisse donc fasse au directeur souriant qui, d'un clin d'œil me lance un : keep cool !!
Très vite je me rends compte que je suis le seul à parler anglais dans le camp. 

Je dépose mes affaires dans une chambre et commence mon petit tour du camp pour prendre mes marques.
Les enfants qui passent s'arrêtent curieux et me lancent des : hello, what's your name, how old are you et where you from ?

Mais la leçon d'anglais s'arrêtera la car après ces quelques questions ils s'enfuient en courant, sans doute à court de phrases toutes faites.

L'heure du déjeuner approche. 
Pour mon premier repas mongol on m'emmène par la main hors du camp ou d'autres adultes se dirigent. Les gens me sourient et semblent très amusé par ma barbe. Après quelques minutes de marche nous arrivons sur les bords d'une petite rivière. Je prépare le feu, on sort la viande d'un sac, quelques patates, carottes et oignons sauvages, quelques bouteilles de vodka et nous préparons un repas traditionnel mongol.

On prend l'eau de la rivière pour cuire les aliments tous ajoutes ensemble dans une énorme marmite dans laquelle on m'a fait mettre des petites pierres de la rivière...

Laisser mijoter le temps de finir une bouteille... 
L'eau s'est totalement évaporée et avant de nous servir directement dans la marmite nous ôtons les pierres (chacun la sienne). Nous les passons d'une main à l'autre. On me fait comprendre alors que c'est bon pour le corps et faire circuler l'énergie.

Comme dessert on reprendra un peu de vodka ...


Je passerais tout le mois de Juillet dans ce camp.

A enseigner l'anglais aux enfants, non pas dans une classe mais dehors, en parlant avec eux et en jouant. La méthode d'apprentissage de ce camp n'a aucun point commun avec ce qu'on peut connaître ailleurs. Ici les enfants apprennent à une vitesse folle et seuls ceux qui souhaitent améliorer leur anglais viendront nous voir. Pour ceux qui s'en moquent tant pis.

Au moins une fois par semaine on m'emmène boire la vodka (toujours Cul sec) loin des enfants qui ne sont pas dupes.

Mon travail en tant qu'ouvrier polyvalent me prend le plus clair de mon temps et je suis parfois un peu déçu de ne pas passer plus de temps avec les enfants mais au moins j'apprends quelques mots de mongol (autour de blagues grivoises à mon sujet) et quelques traditions.

Apres une semaine seul avec les mongols, d'autres volontaires se succéderont pour aider à leur manière. Des Coréens (beaucoup) Des Honk kongais(2) des américains et des suédois.
A la fin du mois les nouveaux viennent me voir pour que je leur présente le camp. Le directeur les envois vers moi (je fais parti des meubles) Je crois être le seul volontaire qui accepte de boire avec eux.

Je m'éclipserais néanmoins quelques jours pour profiter du Nadaam à Ulaanbataar du 11 au 13 juillet.