dimanche 15 mai 2011

Le Western Australia


Bonjour a tous.

Nous sommes donc parti de Carnarvon le 23  avril dans l’espoir d’arriver a Broome le 25. 
A 120Km/h sur la route du Northern Australia le paysage jaune-ocre semi désertique défile devant nous. Nous arrivons peu de temps avant la tombe de la nuit dans la ville de Karratha. Nous achetons de quoi diner, puis partons à la recherche d’une auberge de jeunesse ou passer la nuit. Manque de bol, elles sont toutes complètes…  
Un mec nous prévient que les caravans Park sont plus cher qu'une auberge… Soit, nous dormirons dans la voiture. En route pour trouver un endroit ou se garer nous apercevons un Van de backpackers (français) qui nous expliquent qu’il est illégal de dormir dans sa voiture ou de faire du camping sauvage, même si tous les voyageurs le font (pas vu pas pris). Ils nous indiquerons plus tard l’endroit ou eux même se sont installés depuis un mois sans que qui que ce soit les ai virés.
Nous y passerons donc la nuit à boire et à jouer aux cartes avec ces compagnons d’un soir.

Nous reprenons la route tôt le lendemain matin et se sera vers la mi-journée que François arrêtera la voiture, au milieu de nulle part.  Nous avons crevé.

Changement de roue rapide, l’inspection d’autres roues nous apprend  que la seconde roue arrière est en mauvais état. Il va nous falloir nous arrêter à Port Headland pour trouver un garage. 
Le moral chute du coup un peu, car il va falloir acheter des nouveaux pneus pour continuer notre trajet. 
Arrivés en ville nous constatons que nous sommes en plein week end de pâques, tous les garages sont donc fermés. Nous décidons donc de rester dans cette triste ville industrielle, vidée de ces habitants partis sur les fantastiques plages du western Australia. Nous trouvons alors un camping pas cher installé à cote de l’aéroport… 


Avec tous les magasins fermés  nous commençons à nous ennuyer ferme à chercher des activités pour nous occuper. Même le magasin a bières au nom pourtant évocateur (last chance, dernière chance) ne vends plus d’alcool pour oublier nos tracas. Nous squattons donc la piscine toute la journée.  Fermement décidés à partir le plus tôt possible nous arrivons au garage le plus proche qui aura vendu ses dernières roue au client précèdent. (!) 
Nous faisons donc le tour des garages, nous trouvons les roues mais le manager nous explique qu’il doit  rattraper le travail du long weekend et qu’il ne pourra s’occuper de notre cas qu’à partir de 15h…

Il est alors 7h…

Nous décidons donc d’acheter les roues et nous tournons dans les zones industrielles espérant qu’une bonne âme nous laissera utiliser leur machine pour changer nos pneus. Personne ne répondra positivement à nos regards désespérés…
Finalement nous attendrons dépites dans la voiture, devant un garage, en espérant qu’il nous fera passer plus tôt. Ce sera le cas, à 12h30 nos roues sont posées, gonflées et nous reprenons la route la musique à fond dans la voiture, trop pressés de quitter cette ville qui nous aura porte la poisse.

Nous arrivons a Broome le lendemain. Nous nous installons au Last Resort (piscine, barbecue, diner offert le jeudi, compétition de billard le vendredi) On peut dire que nous ne sommes pas déçus d’arriver. Les backpackers d’ici sont nombreux. Tous ont un boulot, et il faut apparemment attendre plus d’une semaine avant d’en trouver un sur place. La saison de la cueillette des fruits commence fin mai a Kununurra. Nous essaierons donc de trouver quelque chose en moins d’une semaine afin d’arriver suffisamment tôt pour la saison ou il est apparemment très simple de trouver un emploi saisonnier. De plus je dois retrouver Marine le 24 dans cette Ville.

Une semaine passe et nous ne trouvons rien, on nous fait miroiter quelques bons plans mais tous débouchent sur un refus ou une impossibilité de dernière minute.

Pas de regret, nous prenons le bus pour arriver à Kununurra le lendemain matin. 
Nous trouvons un Backpack rempli d’asiatiques et incroyable coincidence la plupart étaient dans la même auberge que nous a Carnarvon. Nous passons notre première journée à appeler la liste des fermes et des bars- restaurants de la ville, que nous a procuré la gérante du Croc Backpacker. 
Aucune réponse positive… 
Nous trichons sur nos Cv en racontant que nous avons fait tous les boulots possibles et inimaginables afin d’être sûr de se faire embaucher, puis nous allons a l’agence d’intérim de la ville qui « aide » les voyageurs à trouver du boulot. 

Notre Cv est mis en ligne, Merci. 
On vous rappellera.

Le lendemain nous faisons un tour en ville pour demander directement aux commerçants ou aux fermiers. La réponse est unanime, la saison n’a pas encore commencée il va falloir attendre un peu.
Le soir sur le panneau des petites annonces de l’hôtel apparait ceci :

Besoin de 2 ouvriers pour travail dans le bush.
Vous devez avoir votre tente.
100 dollars par jours pendant  10 ou 15 jours.

Aussitôt nous appelons Colin, qui deviendra notre futur patron. 
Notre entretien a lieu le soir même, et nous partons le lendemain matin à 5h pétante. Deux heures plus tard nous arrivons au Caravan Park des Bungle Bungle. Nomme d’après le parc national situe à cote. L’endroit n’est pas encore ouvert et si nous avons été embauches, c’est pour tout installer. Nous montons donc les tentes africaines, nous raclons les sols du bush pendant de longues heures, nous creusons des tranchees pour les tuyaux d’eau et câbles électriques, nous déplaçons des objets de décorations d’un endroit a un autre, nous cuisinons  parfois… de 6h à 17h, 17h30. L’avantage c’est que nous ne dépensons pas un centime pour nos repas, le logement, ou notre linge.
Il y a beaucoup de travail ici et le propriétaire du terrain est un fermier. Notre patron nous a dit qu’il serait possible de faire passer notre travail ici pour un travail dans une ferme. Celui la étant nécessaire pour renouveler notre Visa pour une année supplémentaire.

Bisous a tous et a  bientôt.

samedi 16 avril 2011

Les bananes, c'est la santé


Bonjour bonjour.

Gnaraloo nous a permis de découvrir une partie cachée de l’Australie, les locaux nous ont appris qu’ils souhaitent garder l’endroit dissimulé aux yeux des touristes, pour sa tranquillité. Néanmoins nous nous sommes décidés à quitter l’endroit car le salaire ne nous convenait plus pour le nombre d’heures que nous faisions par jour (en moyenne 10h). De plus Yohan n’en pouvait plus de récupérer les pires jobs possibles, comme creuser des fosses en plein soleil à 40 degrés, ou encore à nettoyer les fosses septiques (on peut le comprendre). Il est donc parti quelques jours avant moi afin de faire du repérage dans la ville de Carnarvon. Les voyageurs de passage nous ont expliqué que l’hôtel pour backpackers nous mettait en relation avec des fermiers recherchant de la main d’œuvre bon marché.

A mon arrivée dans l’hôtel je m’inscris donc sur une liste d’attente pour avoir un boulot. Celui-ci est rempli à 80% de Français. On se croirait dans une colloc : tous dans la même galère, recherchant du boulot dans ce coin perdu d’Australie. Dès mon premier soir la patronne m’en trouve pour deux jours à 25$ de l’heure. Autour de moi les gens me dise qu’il s’agit d’un bon plan. Malheureusement mon employeur n’avait besoin de nous que pour ces deux jours où, un italien et moi avons nettoyé son jardin.

Pendant 5 jours je n’aurais rien. Yohan me dit qu’il faut se mettre dans les bonnes grâces de la patronne pour qu’elle nous trouve un emploi. La plus part des backpackers autour de moi cherchent également. En discutant avec eux je m’arrange pour grimper dans la voiture de François et de Sylvain, ils comptent faire la tournée des fermes. Des 7h du matin nous sommes partis et devant la plus part des exploitations les panneaux « No job no entry » m’inquiètent… je commence à être sur le fil du rasoir. Mes deux compagnons m’expliquent que le fermier laisse les panneaux et qu’en général il faut quand même aller voir. Au bout de 8h et après avoir visité une douzaine de fermes, on nous offre un poste. Nous commençons le lundi suivant (18$ de l’heure).
Il s’agit d’une plantation de bananes, la troisième plus grande de la région. Nous aurons autant de boulot que nous le souhaitons. Le travail se divise en plusieurs étapes :


- Pulling sukers, nous arrachons  à la main, les bananiers qui poussent comme de la mauvaise herbe dans les champs, afin de laisser de la place et de l’eau aux plus grands.
- Trashing, équipé d’une machette aiguisée comme une lame de rasoir nous coupons les feuilles mortes autour de nos bananiers. Utiliser la machette est rigolo au début, mais 8h par jour cela commence à devenir aliénant.
- Seeding, on plante du basilic dans un champ voisin. A  mon sens le plus difficile des travaux qui nous a été donné. Mettre les graines de basilic à la main dans un champ immense par 35 degrés minimum toute la journée…
- Et enfin, le picking.  Petit coussin posé sur l’épaule le régime de bananes enveloppé dans un plastique, déposé sur notre épaule, le fermier tranche le sommet du régime pour que nous le transportions jusqu’à la remorque (un régime de banane fait entre 30 et 70kg)
 Autant vous dire que le soir c’est une douche, un yaourt et au lit !
De plus je n’ai pas mentionné le fait que les plantations de bananes sont extrêmement humides et grouillantes d’animaux de toutes sortes (pas de serpent, rassurez-vous). Mais il n’est pas rare qu’une tarentule vous grimpe sur la jambe (inoffensives mais effrayantes), les mouches vous tournent autour toute la journée, et les sauterelles vous rappellent à chaque instant que sauter dans tous les sens c’est très amusant….
Mis à part le boulot il n’y a pas grand-chose à faire dans cette ville. L’animation se passe le week end à l’hôtel, ou chaque petit groupe achète en commun son pack de bières ou son cubi de mauvais vin bon marcher, pour boire chaque vendredi et samedi soir. Parfois il y a un dîner d’organisé, les participants donnent quelques dollars aux cuisiniers. L’ambiance est vraiment agréable ici.
Néanmoins nous allons profiter de la voiture de François pour partir le samedi 23 avril pour Broome. Au bout d’un mois dans cette ville l’appel du voyage nous titille à nouveau et même si nous ne roulons pas sur l’or nous tentons notre chance ailleurs.
De plus, à discuter avec les autres voyageurs on en apprend plus sur les saisons des récoltes et il semble qu’à la fin mai Kununurra  ou Darwin auront beaucoup de postes à pourvoir.
Quoi qu’il en soit je ne planifie plus aussi loin et le voyage en Australie semble se préparer beaucoup à coup de décisions spontanées et de rencontre agréables.
A bientôt