jeudi 11 novembre 2010

De la Chine au Vietnam

Salut salut.

Après les malheureuses péripéties de Jordi, mon impression de la Chine ne fut pas au beau fixe. Les rues grouillantes, les villes titanesques, l'attitude distante des habitants, leur timidité maladive, ainsi que la censure ne m'aidait absolument pas a me sentir a l'aise dans se pays pourtant si magnifique.
J'ai donc laisse mon ami dans le bourbier administratif Chinois pendant que je me rendais a Chengdu pour y voir les pandas dans la réserve nationale. 











Ensuite je me suis rendu en train pour le retrouver a Shanghai (30h de trajet). Nous étions hébergés pas JingJing une Shanghaiaise super sympa et très dynamique lance sur la vague économique de la Chine.



Jordi est, quelques jours plus tard parti pour le Japon, et de mon cote je suis parti pour Nanning afin de  franchir la frontière Vietnamienne le 5 novembre (10h de trajet).





Le train s'est arrête dans la gare de Giam Lam a 5h du matin, situe a 5km a l'est d'Hanoi. 
Rues glauques, mal réveillé je demande a un taxi le tarif pour me rendre a Hanoi. Je ne suis pas presse car via le site internet Couchsurfing, j'ai rendez vous le soir a 18h avec une tunisienne qui a acceptée de m'héberger, mon cher écrivain s'étant désisté a la dernière minute.
Le taxi me dit donc que pour me rendre a Hanoi c'est 80 dollars... Je lui répond en français : dis donc tu essaierais pas de m'arnaquer toi ? Un vietnamien qui voyageait avec moi dans le train, parlant anglais, s'approche de moi et me propose de partager le taxi nous descendront a 20 dollars... mais par personne.

Je leur annonce donc que je vais chercher un bus pour me rendre dans la ville même s'il faut attendre 6h pour que le service commence. J'erre donc dans les alentours de cette gare perdue, et après quelques indications parfois erronées je trouve la station de bus. Je m'installe donc a l'intérieur et constate que le prix du billet est de 3000 Dong soit 10 centimes, que je n'aurais pas a débourser car le poinçonneur n'a pas la monnaie sur mon billet de 500 000. Parfait.
Enfin j'arrive a Hanoi et je m'installe sur un des banc qui borde l'étang principal de la capitale. Il me reste environ 11h a tuer en attendant mon rdv de ce soir... dur.
En attendant une vietnamienne très curieuse vient me parler, super sympa elle me raconte ses déboires (en français s'il vous plaît) avec ses demandes de visa pour retrouver son copain en Autriche pour Noël. Apparemment pour obtenir un visa il faut être marrie.

Plus tard, je fais l'heureuse rencontre d' anglais avec qui j'avais partager une chambre a Chengdu. aussitôt il me propose de déposer mon sac dans son auberge et d'aller déjeuner ensemble. Le drift, c'est le nom de l'hôtel, est un endroit rempli de voyageur qui voyagent pour la plus part seuls ou en couple, nous nous retrouvons tres vite a 8 pour le dejeuner, nous racontant  nos differentes experiences ainsi que nos trajets futurs..
A 18h je me pointe au rdv... personne 1h30 plus tard je décide de me rendre au drift pour y retrouver mes amis et y séjourner avec eux. Nous finissons la soirée dans un bar ou les bières sont a 15 centimes et les bouteilles de liqueurs a 1 euros...
Nous rentrerons bien sur en titubant. finalement la journée n'aura pas été si mauvaise.
C'est un changement radical d'ambiance avec la Chine.

Le lendemain je pars pour la Baie d'Ha Long avec les gens de l'auberge. Il me sera difficile de vous décrire la majesté des lieux, certes encombre de quelques touristes, mais les plongeons depuis le pont du bateaux ainsi que la baignade et enfin, le kayac dans ce décors fantastiques me font bien vite oublier les autres touristes. j'y resterais 3 jours avec le regret de ne pas y être reste plus longtemps. 


dimanche 24 octobre 2010

Kafka en Chine ou l'envers du décor

Bonjour tout le monde.

Le 18 octobre j’ai donc retrouve Jordi, mon compagnon de voyage pour 2 semaines. 

En l'attendant je suis allé à l’ambassade faire mon visa pour le Vietnam qui commence le 5 novembre. J’ai également trouvé  un écrivain qui m’herbergera à Hanoi pour quelques jours le temps que je puisse visiter la ville et que je me rende à la baie d’Ha Long.

L’automne c’est maintenant installe sur la Chine.


Fini le temps ou je me baladais dans les rues de Pekin, Xi’an et Shanghai en T-shirt et Tongs. Il fait maintenant moins de 20 degrés et une épaisse brume ainsi que la pluie nous poursuivent.

Nous nous sommes rendu malgré cela sur les sites majeurs de Pekin : la cite interdite et le palais d’ete. La muraille de Chine fut une petite déception car, le jour ou nous nous y sommes rendu nous ne pouvions pas voir à plus de 100 mètres. Il nous a donc été impossible d’admirer les splendides paysages du site. (ceux que j’avais pu apprécier pendant la rave partie du 23 septembre.)

Malgré ça nous ne nous décourageons pas, et prenons le train pour nous rendre à Xi’an afin de voir l’armee de soldats en terre cuite. Nous voyageons pendant 11H, assis, entourés de chinois qui nous observent avec curiosité. 

Le train est bonde, des gens sont assis et dorment devant les toilettes et dans les couloirs, il est quasiment impossible de nous déplacer.

Arrives à Xi’an, notre séjour bien établi, nous nous rendons dans notre auberge de jeunesse. Nous profitons de la journée pour nous rendre dans le quartier musulman et visiter la mosquée de style chinois (très originale avec son minaret octogonal inspire des pagodes locales). Puis nous errons dans le quartier des artistes où une multitude de stands nous proposent sculptures de jade, pinceaux de toutes tailles, instruments de musiques, et dessins calligraphiques.

Ce sera après le dîner que l’aventure commencera (une expérience malheureuse pour Jordi) :

Nous sommes allés dans un restaurant ou nous avons manges un véritable festin.
Mais c’est au moment de régler l’addition que Jordi me regarde avec un air médusé et me dit : 
“Je crois que je n’ai plus mon portefeuille… et, je ne retrouve pas mon passeport!”

20h30
A cet instant nous retraçons ensemble les derniers evenements depuis le moment ou il avait son portefeuille. 
Conclusion, il est soit à l’auberge soit vole en chemin.
Nous retournons donc a l’auberge, et fouillons de fond en comble notre chambre… Rien. 
Nous nous rendons a la réception au cas ou une bonne âme nous l’aurais ramené la bas, Rien. 
Aussitôt commencent (cigarettes après cigarettes) les demandes d’oppositions, des cartes de crédit et la recherche d’info pour refaire un passeport.

22h30 
Ensuite nous décidons d’aller au restaurant au cas ou il serait tombe de sa poche sur place. La bas personne ne parle anglais. Je singe donc la perte d’un portefeuille pendant que les employés se rassemblent autour de nous d’un air perplexe. Mais nous nous faisons comprendre et la encore, Rien.
Il nous recommandent donc d’appeler la police ou de nous rendre au commissariat le plus proche. En chemin nous arrêtons une voiture de police et a nouveau commence la scène de mimes que nous commencions a bien maîtriser. Réponse en chinois… Constatant que nous ne comprenions absolument rien a leurs propos, ils arrêtent des passants qui parlent un anglais maladroit.

23h00
Enfin, nous nous comprenons et ils nous invitent a monter dans la voiture pour nous rendre au restaurant ( nous pensions également qu’ils nous déposeraient au commissariat le plus proche). A bord de la voiture de Laurel et Hardy (dixit Jordi) nous indiquons la route pour le restaurant. La, a nouveau commence un dialogue de sourd, a l’interieur de la voiture, ils ne semble pas désireux d’entrer dans le restaurant pour poser des questions. Dans notre conversation sino-anglaise apparaît le mot Hôtel. Nous l’indiquons sur la carte, et sans sortir une seule fois de la voiture, les voici qui démarrent et se rendent a notre hotel…
Hardy nous accompagne a la réception, discute avec les employés puis s’en va. Nous revoici donc a la case départ. Mais il faut pourtant que nous obtenions les papiers de déclaration de vol pour le passeport et la carte de crédit.
L’equipe de l’hotel propose donc d’envoyer un membre du staff pour faire office d’interprete au commissariat. La nous rencontrons un espagnol (Alex), et un touriste Chinois (Wang Chen) qui se propose de faire interprète a la place de l’employee de l’hotel. Nous nous rendons donc a pied vers un commissariat, cache dans une sombre ruelle sans issue, derrière un restaurant…
Wang Chen explique notre cas aux deux policiers sur place, l’un très attentif, l’autre retournant a son bureau chasser les mouches, au sens propre ! Nous apprenons alors que nous sommes dans un commissariat spécialisé dans le terrorisme et le grand banditisme et qu’ils ne peuvent donc pas traiter notre demande…
Nous continuons donc notre ballade nocturne suivant les indications des passants quant a l’emplacement du commissariat numéro 2. 
Et qui retrouvons en chemin, gares en double file, phare éteints, sièges inclines en plein sommeil, Laurel et Hardy !
Wang Chen ne sachant pas que nous avions déjà eu affaire a eux, les réveille et leur demande l’emplacement du commissariat le plus proche, en expliquant notre cas. 
Réponse de Laurel (en dialecte du Shanxi) a l’attention de Wang Chen : Hey toi t’es pas d’ici. Casse toi !

00h00 
Nous nous cassons donc, et trouvons un commissariat. 
Silence a l’interieur, personne pour nous accueillir, il y a un panneau indiquant les horaires : 9h00-17h00.
Alors que notre compagnons Chinois frappe a la vitre et appelle quelqu’un, nous plaisantons sur le fait que nous pourrions réveiller un flic qui nous ouvrirait en pyjama. Quelle ne fut pas notre surprise en apercevant a travers la vitre un officier, aux petits yeux, enfilant son uniforme par dessus son marcel. Les chinois peuvent dormir tranquilles.

00h30
3 officiers sont a présent autour de nous, écoutant notre problème et se proposent d’accompagner Jordi au restaurant pour les détails de l’enquete. Alex et moi restons alors devant le commissariat en attendant leur retour. Nous discutons ensemble du système de sécurité apparent de la chine. Des caméras dans tous les coins, une fouille/scan des sac a l’entrée de chaque station de métro et des gares, et des voitures de police a chaque coin de rue. Mais quand le moment vient  d’utiliser ce service sécurité, si rassurant, cela devient un véritable chemin de croix.
20 minutes plus tard nous commençons donc a remplir les documents (de manière plus professionnelle cette fois ci) et ce ne sera qu’a 01h30 que l’operation sera terminée et que nous soyons rentes a l’hotel. 
Le temps de décompresser autour d’un jeu de carte et de quelques bières nous nous couchons a 3h du matin.

Le lendemain nous racontons nos aventures avec les chinois qui partagent notre chambre, et tous ont passes une journée exécrable la veille...
les uns partis pour le week end pour manifester contre le Japon se sont faits engueuler par leurs profs pour ne pas les avoir prévenus de leur départ...
l'autre n'a pas voulu nous donner plus de précisions quant a sa journée...
Nous avons perdu la cle de la chambre...
Jordi y a perdu sa serviette...
Ils sont donc parti au temple faire du fengshui qui leur a appris que notre chambre devait être sous une sorte de malédiction sans doute du a un évènement survenu par le passe... laissant des ondes negatives...

Quoi qu'il soit nous quittons Xi'an ce soir.


Jordi doit rentrer sur pekin pour son passeport,  je continue le voyage prévu vers Chengdu (dans son portefeuille se trouvait aussi ce billet de train) et nous nous retrouverons dans quelques jours a Shanghai.